Le gouvernement fédéral s’attaque aux arrêts maladie de longue durée

En 2022, la Belgique compte quelque 500.000 travailleurs en arrêt maladie de longue durée. 500.000 hommes et femmes qui n’ont plus repris le chemin du travail depuis un an. Réformer la parcours de réintégration au travail et responsabiliser tant les employés que les employeurs doit permettre d’améliorer la situation actuelle.
Le Conseil des ministres a validé ce vendredi le plan du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke pour un « retour au travail » des Belges en arrêt maladie de longue durée.
Cette réforme du parcours de remise à l’emploi doit aider celles et ceux qui ont un jour décroché, à se remettre en selle.
Elle intervient à un moment où la reprise économique post covid booste la croissance de nos entreprises. Il n’y a tout simplement jamais eu autant d’emplois vacants en Belgique et donc jamais autant de possibilités et de perspectives d’emploi.
Offrir la possibilité aux Belges en arrêt maladie de longue durée de participer à nouveau à la société est un défi partagé. La réforme mise en place par le gouvernement fédéral responsabilise donc tout autant les employés que les employeurs mais aussi les mutuelles et les médecins.
Concrètement, les salariés en arrêt maladie de longue durée devront s’engager à rester en communication avec leur médecin conseil ou leur coordinateur de retour au travail. Ces contacts se formaliseront à travers un questionnaire ou un rendez-vous médical. Si le salarié en arrêt maladie ne s’engage pas dans ces démarches, un retenue de 2,5% pourra être appliquée sur son allocation.
Les entreprises comptant plus de 50 salariés qui présente un nombre excessif de personnes en arrêt maladie de longue durée devront, quant à elles, verser une cotisation patronale de 0,625% sur le total des salaires trimestriels. Ce « nombre excessif » sera déterminé sur la base d’une comparaison avec des entreprises appartenant au même secteur d’activités et par rapport au secteur privé en général. Différents critères seront pris en compte. Ils permettront d’avertir à temps les entreprises atteignant un seuil critique en matière d’arrêt de travail.
Cette réforme du parcours de réintégration des malades de longue durée entrera en vigueur au 1er janvier 2023.
Alexander De Croo, Premier ministre : « Avoir un travail, ce n’est pas seulement être solidaire. C’est contribuer à une société meilleure, donner du sens à sa vie, partager avec des collègues, s’épanouir. Trop longtemps, nous avons laissé les personnes en arrêts de maladie de longue durée sur le côté. Le plan que ce gouvernement met en place s’attaque à ce problème. De manière positive et en responsabilisant tout le monde. »