La Belgique continuera à participer à l'action internationale au Sahel

La Belgique contribue à l'action internationale en faveur de la région du Sahel, en proie aux violences causées par des groupes djihadistes "et continuera à le faire", par son action propre et au sein de l'Union européenne, a affirmé mardi le Premier ministre Alexander De Croo lors de son intervention au cours d'un sommet du G5 Sahel en visioconférence.
Alexander De Croo, Premier Ministre: "Je salue les succès depuis un an par les opérations de lutte contre le terrorisme: grâce à la Force conjointe du G5 Sahel (un organe de concertation rassemblant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad), vos armées nationales, avec l'appui des opérations (anti-terroristes françaises) Barkhane et Takuba. La Belgique participe à ces efforts. Avec un engagement global et intégré. C'est-à-dire en mettant l'accent sur le développement et l'aide humanitaire, sur la sécurité et l'État de droit."
M. De Croo a rappelé que pour le ministère belge de la Défense, "votre région est la première zone d'opération extérieure". Il a cité les missions EUTM (européenne de formation des forces armées maliennes) et onusienne Minusma au Mali. "Mais également par un important programme d'assistance militaire bilatéral avec le Niger, via l'opération New Nero (ONN, suspendue en raison de la contamination de militaires belges au Covid-19, ndlr) et d'autres activités bilatérales de renforcement des capacités ou de formations dans les pays du G5 Sahel", a-t-il dit.
Le Premier ministre a confirmé que la Belgique "étudiait aussi la possibilité d'engager des officiers de liaison au sein de la Task Force Tabuka (composée de forces spéciales de plusieurs pays européens) - une participation envisagée depuis près d'un an.
Tout en saluant les efforts et les succès militaires et contreterroristes, M. De Croo a souligné "qu'ils ne suffiront pas à stabiliser le Sahel". "Il faut aller au-delà de cet indispensable mais insuffisante approche militaire", a-t-il dit.