Discours

Introduction fixant le socle fédéral pour le port du masque obligatoire

 

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de commencer par la bonne nouvelle. Plus de 8,5 millions de compatriotes ont déjà été vaccinés et 8,1 millions le sont complètement.

Nous affichons donc un taux de vaccination complète de plus de 84 pour cent des adultes, ce qui nous place dans le peloton de tête, en Europe et dans le monde. Nous pouvons en être fiers.

Ces 8,5 millions de personnes ont fait le choix de se protéger et de protéger leur entourage par une vaccination sûre et gratuite. En effet, les personnes vaccinées sont moins vite contaminées, présentent beaucoup moins de symptômes et, surtout, ont 90 % de risque en moins de tomber gravement malades et d'être hospitalisées.

Si nous n'avions pas ces vaccins aujourd'hui. Et si autant de gens ne s’étaient pas fait vacciner, nous aurions dû prendre des décisions très différentes aujourd'hui.

Car c'est ce haut niveau de protection qui a permis au Comité de concertation de franchir une nouvelle étape. Notamment en ce qui concerne le port du masque obligatoire, qui était l’une des dernières restrictions qui existaient encore dans de nombreux endroits de notre pays.

À partir du 1er octobre, le port du masque ne sera plus obligatoire dans un certain nombre de situations. Par exemple dans l’Horeca et dans les commerces.

Il nous a rendu bien des services depuis l’année dernière et il continuera à le faire.

J’imagine que bon nombre de personnes continueront à le porter volontairement, et le port du masque restera obligatoire dans certains endroits. Là où une protection supplémentaire reste utile parce que les gens sont proches les uns des autres et que la ventilation n'est pas optimale : le train, le tram, le bus, le métro, les transports en commun.

Dans les gares et les aéroports aussi, le port du masque reste obligatoire. Tout comme dans les établissements de soins car ils concentrent des personnes vulnérables.

Dans les endroits où des personnes sont en contact rapproché pendant une période plus longue, le port du masque obligatoire est maintenu. Idem pour les grands événements rassemblant plus de 500 personnes, qui ne font pas appel au Covid Safe Ticket.

À partir du 1er octobre, le dernier secteur qui était resté fermé jusqu’ici pourra également rouvrir avec prudence : les dancings et les discothèques. Mais ils devront utiliser le Covid Safe Ticket.

Tous ces nouveaux accords forment un socle fédéral. Cela veut dire que l’on pourra aussi maintenir des règles plus strictes à partir du 1er octobre, dans les endroits où la situation n’est pas bonne. Comme cela a déjà été le cas dans le passé, c’est aux autorités régionales qu’il revient de procéder à cette évaluation et de prendre la bonne décision.

Ce socle fédéral signifie que dans les endroits où la situation n'est pas bonne, où trop peu de personnes sont vaccinées, nous pouvons être plus stricts. Donc, là où le taux de vaccination est élevé, nous faisons un pas en avant. Là où ce n’est pas encore le cas, ces avancées ne seront pas à l'ordre du jour. Ce qui m'amène d’ailleurs à la moins bonne nouvelle.

Au début de mon exposé, j'ai fait référence au taux de vaccination global élevé dans notre pays. Parmi les meilleurs en Europe et dans le monde. Mais il y a un grand « mais ».

Tous ces bons chiffres sont éclipsés par les communes où bien trop peu de personnes sont encore vaccinées. C'est surtout le cas dans la région de Bruxelles-Capitale. Seule la moitié de la population bruxelloise est entièrement vaccinée. Dans un certain nombre de communes bruxelloises, le taux de vaccination est nettement inférieur à 50%.

Ce n’est ni acceptable ni tenable.

Je ne jette pas la pierre aux services (de vaccination). Ils réalisent un véritable travail de fourmi sur le terrain. En vaccinant sur les places, dans les rues, les centres commerciaux et les écoles.

C’est une bonne chose que la Région de Bruxelles-Capitale ait déjà décidé d’étendre largement l’utilisation du Covid Safe Ticket.

Mais il faut aller plus loin. Beaucoup plus loin. Car les progrès que nous avons constatés jusqu'à présent ne sont vraiment pas suffisants. Des règles plus strictes et le Covid Safe Ticket ne remplaceront jamais la vaccination.

Là où il n’y a pas suffisamment de personnes vaccinées, les chiffres n’évoluent pas dans la bonne direction. C’est le cas notamment à Bruxelles où nous assistons ces derniers temps, dans toutes les catégories d’âge, à une hausse marquée des contaminations.

Et pour une seule et unique raison : les gens ne se font pas vacciner. Le profil des personnes admises dans les hôpitaux est également révélateur : il s’agit de personnes plutôt jeunes (l'âge moyen est d'environ 50 ans), non vaccinées.

Cette épidémie est en train de devenir celle des non-vaccinés. Les soins intensifs sont en train de devenir un lieu où se concentrent les non-vaccinés. Et nous ne pouvons l’accepter au nom de la société.

Personne ne peut s’arroger le droit de contaminer d’autres personnes, de les pousser vers l’hospitalisation ou, pire encore, de les condamner. Personne ne dispose de ce droit.

Les vaccins sont sûrs, gratuits et accessibles – ils sont disponibles partout.

Celui qui ne se fait pas vacciner est aussi responsable du maintien de règles strictes à certains endroits.

Mais avant tout : celui qui ne se fait pas vacciner aujourd’hui, met sa propre vie et celle des autres en danger. C'est d'autant plus vrai alors que l'automne sonne à notre porte, que les jours raccourcissent, que les températures chutent et que nous allons tous passer plus de temps à l'intérieur.

Et cela m’amène au dernier point que je voulais aborder : l’importance de la ventilation.

Maintenant que l’automne arrive, que les jours raccourcissent et que les températures chutent, nous allons tous à nouveau passer plus de temps à l’intérieur.

L’enjeu de la ventilation est plus que jamais important.

La mauvaise ventilation est l’un des principaux facteurs environnementaux qui contribuent à la propagation du virus à l’intérieur.

C'est pourquoi il est important que partout où les gens se rencontrent à l'intérieur - que ce soit à la maison, au travail ou ailleurs - l’espace soit correctement ventilé et que la qualité de l'air soit contrôlée.  Et c’est très facile à vérifier avec un compteur de CO2. Ils sont obligatoires dans le secteur Horeca, dans les centres de fitness, mais en réalité, ils sont utiles dans tous les lieux où nous nous rencontrons à l'intérieur.

D'ailleurs, une bonne ventilation et une bonne qualité de l'air ne sont pas seulement utiles et efficaces pour prévenir les infections, elles assurent aussi une meilleure concentration et un regain d'énergie.

Alors, utilisez ce compteur de CO2. Il est l'un des moyens de prévention les plus efficaces. Ventilez bien. Et vous pourrez ainsi respirer un air plus sain à l’intérieur.