Discours

Introduction au feu vert à l'ouverture des magasins non essentiels

La situation dans notre pays est meilleure aujourd’hui qu’il y a quatre semaines. 
Nous avons inversé la courbe qui s’amplifiait rapidement et évité de justesse une situation dramatique.

Il est important de dire cela aussi, de se le dire aujourd’hui. Car c’est le fruit de nos efforts à tous. Un lourd effort collectif. Celui de notre équipe de 11 milllions de personnes.

Il est important maintenant de maintenir le cap de ces efforts et – surtout – de ne pas les mettre en péril, car c’est ce que nous avons construit tous ensemble.

En effet, même si la situation est moins dramatique aujourd’hui, elle reste particulièrement préoccupante.

Sur la base des tout derniers chiffres, nous sommes toujours au plus haut niveau d’alerte – le niveau d’alerte quatre. Cela veut dire que le virus circule toujours beaucoup trop.

Il y a toujours trop de contaminations. Chaque jour, nos hôpitaux sont toujours dangereusement dans le rouge. Et, ce que je tiens aussi à dire ce soir, c’est que le personnel soignant est exténué, à bout de souffle. Être imprudent maintenantfaire des choses irréfléchies maintenantmettrait en péril tous ces efforts. On ne peut pas laisser faire ça.

Le Comité de concertation a donc décidé de rester très prudent, de ne pas prendre de décisions irréfléchies. Et de mettre en avant la sécurité de tous.

Nous devons vraiment continuer à nous protéger les uns les autres. Surtout maintenant. À l’aube des mois d’hiver. Une période qui favorise la circulation du virus et complique sa maîtrise.

Le Comité de concertation a décidé que les magasins pouvaient rouvrir à partir du 1er décembre.
À une condition claire : que cette réouverture se fasse de manière sûre, sécurisée et responsable.
Dans les semaines à venir, il ne s’agira pas de faire du shopping détente. Cela devra se faire rapidement. Et les courses se feront seul-e sauf si l’on a vraiment besoin d’aide.

Nous sommes en contact avec les gouverneurs qui, avec les villes et communes, sont chargés de tout organiser convenablement, même à l’extérieur des magasins, pour que la sécurité soit au rendez-vous pour tous.

Veiller au bon déroulement de tout cela demandera un sens aigu des responsabilités.
Pas seulement au niveau des autorités locales et des commerçants. Mais à chacun d’entre nous.

Je voudrais donc lancer un appel.

Si vous allez faire des courses, des achats, observez les règles de base. Gardez vos distances. Portez un masque. Choisissez peut-être un moment où il y a moins de monde.

Et suivez les instructions des commerçants et du personnel de sécurité. Ne vous mettez pas en danger les uns les autres.

Nous devons traverser les mois d’hiver le mieux possible. L’hiver est la période la plus difficile. Nous sommes davantage à l’intérieur. Et le virus se propage aussi plus facilement.

Notre mission commune est de veiller ensemble à ce que, dans les prochains mois, les chiffres continuent de baisser. Jour après jour, semaine après semaine. Afin que, dès qu’ils auront atteint un niveau suffisamment faible, nous puissions changer notre fusil d’épaule.

D’après les derniers modèles, nous ne réaliserons cet objectif qu’à la mi-janvier.

Et à une seule condition: que nous ne relâchions pas nos effortset ne détruisions pas ce que nous avons construit ensemble.

Si nous relâchons trop tôt, ces chiffres repartiront à la hausse. Et la situation deviendra alors vraiment, très très difficile.

Avec une troisième vague encore plus ravageuse. Un troisième pic encore plus élevé.

Cela signifie aussi que les mesures de soutien élargies destinées aux secteurs qui ne peuvent pas encore ouvrir seront prolongées. Nous ne laisserons personne au bord de la route.

Cela veut dire aussi que le Noël de cette année ne ressemblera pas aux précédents.

Nous le fêterons au cœur de notre foyer. En comité restreint, dans une plus grande intimité.

Mais nous devons aussi veiller à ce que personne ne passe les veilles de Noël ou du Nouvel An dans la solitude.

C’est pourquoi, le soirs de 24 décembre, les personnes isolées, qui vivent seules, pourront voir leurs deux contacts rapprochés, en même temps.

Le couvre-feu et l'interdiction de rassemblements restent également en vigueur, et il y aura une interdiction nationale de feux d'artifice le soir du Nouvel An.

Je sais que beaucoup avaient espéré autre chose. Cette déception, je la comprends. Mais nous devons vraiment nous protéger les uns les autres. Nous devons traverser cela ensemble.

Comme je l'ai dit hier : à Noël et au Nouvel An, nous ne pouvons détruire en quatre jours les progrès engrangés au cours des quatre dernières semaines.

Essayons à Noël de mettre un point final à cette année totalement catastrophique.

Avant de céder la parole aux ministres-présidents, permettez-moi de dire encore un mot sur les voyages.

Vous savez que les voyages non essentiels en dehors de l’Europe restent interdits. Au sein des frontières de l’Europe, il est fortement déconseillé de se rendre dans les zones rouges. La prudence reste le mot d’ordre.

Aujourd’hui plus que jamais, parce que nous voyons que les chiffres de notre pays évoluent mieux que ceux de toute une série d’autres pays européens.

Nous devons absolument éviter que le virus ne revienne de plus belle à cause des voyages. Nous avons donc décidé d’effectuer des contrôles aux frontières ciblés. Pour vérifier que tout le monde a bien rempli bien le « Formulaire de localisation du passager ».

Des contrôles actifs seront également menés pour veiller au respect des mesures d’isolement temporaire pour les personnes revenant de zones rouges.

La thématique des voyages dans son ensemble est bien entendu une question européenne importante.

Je soutiens la demande formulée par un certain nombre de mes collègues européens au sujet des vacances d’hiver.

Dans les jours à venir, nous allons approfondir le sujet au niveau européen.

Hier, j’ai également eu un contact avec la présidente suisse à ce sujet.

En Europe, nous devons à tout prix éviter que les voyages non essentiels accélèrent à nouveau la propagation du virus comme nous l’avons vu l’année passée, à la veille de toute cette catastrophe.