Introduction à la présentation de règles corona plus strictes pour les sports, les événements en salle et les collèges

Mesdames et messieurs, 

Les mauvais chiffres qui s’annoncent depuis deux semaines se poursuivent.

Toutes les provinces – excepté le Limbourg – sont en niveau d’alerte COVID 4. Nous observons aussi un nivellement des disparités régionales.

C’est la raison pour laquelle nous avons déjà mis en place, la semaine dernière, toute une série de restrictions dans l’ensemble du pays. Avec un seul objectif : arrêter immédiatement tous les contacts qui ne sont pas nécessaires.

Depuis lundi, l’Horeca a fermé ses portes, nous pouvons avoir au maximum un seul contact rapproché, un couvre-feu est en vigueur sur tout le territoire, et la vente d’alcool est interdite le soir et la nuit.

Ce sont des mesures dures, des restrictions drastiques de nos libertés. Et je comprends les interrogations que cela suscite chez de nombreuses personnes. Mais nous appuyons sur le bouton “Pause” dans un but clair: faire en sorte que nos médecins généralistes et nos hôpitaux puissent continuer à faire leur travail; que nos enfants puissent aller à l’école, que les entreprises puissent continuer à fonctionner en toute sécurité. Et enfin, que nous préservions aussi au maximum le bien-être mental de la population.

Tels sont et tels restent nos principaux objectifs : nos hôpitaux, nos écoles, nos entreprises et la capacité de résistance psychologique de la population.

Nous instaurons une sorte de « périmètre de sécurité » autour de ces éléments que nous voulons protéger et préserver au maximum.

Mais pour cela, nous devons encore durcir les règles dans un certain nombre d’autres domaines.

Dans la situation actuelle où le virus est largement répandu, nous ne pouvons pas permettre à trop de personnes de se rassembler dans un même espace ou un même endroit, si cela n’est pas strictement nécessaire.

Nous adoptons donc des règles plus restrictives pour les compétitions sportives, les événements culturels, les parcs d’attractions et les écoles. Il s’agit de compétences des Communautés et des Régions. J’inviterai donc les ministres-présidents à les exposer plus en détail.

Nous prenons déjà ces mesures pour une durée d’un mois. Elles entrent immédiatement en vigueur, à partir de ce soir/ce week-end, et sont applicables jusqu’au 19 novembre.

Combien de temps ces mesures seront-elles vraiment nécessaires? Cela dépendra de la façon dont nous les respecterons tous ensemble.

En soi, aucune loi, aucune règle ne peut stopper ce virus.

Nous seuls en sommes capables. Onze millions de Belges qui adoptent ce comportement. Si nous agissons ensemble, si nous formons une seule et même équipe et si nous faisons nôtres les règles à respecter.

Tout d’abord, les règles de base :

• Limiter les contacts
• Garder ses distances quand on sort
• Porter un masque
• Se laver les mains régulièrement

Et à partir d’aujourd’hui/de ce week-end, il faudra également appliquer des règles plus strictes pour lutter contre le coronavirus.

Aussi difficiles et aussi dures qu’elles soient.

Elles sont absolument nécessaires si l’on entend maintenir ce « périmètre de sécurité » autour de nos hôpitaux, de nos écoles et de nos entreprises tout en assurant notre capacité de résistance psychologique.

Je sais que c’est une période difficile pour de nombreuses personnes. Les personnes âgées reçoivent moins de visites. Les indépendants doivent suspendre leur activité et craignent de perdre le travail d’une vie. À peine remis de la première vague, les soignants sont déjà à nouveau submergés.

Avant de donner la parole à Frank et aux ministres-présidents, j’aimerais encore dire ceci :

À toutes les personnes qui sont touchées sur le plan économique, sachez que nous nous efforçons de vous soutenir au maximum.

Nous traversons une crise nationale. Mais c’est dans ces moments que nous devons faire preuve d’une solidarité nationale.

Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous soutenir au maximum et vous aider à tenir le coup. En tant que gouvernement, c’est cette solidarité nationale qui nous guide.

Je voudrais aussi vous demander de prendre soin les uns des autres. Des semaines et des mois difficiles nous attendent encore. À partir de dimanche, les soirées seront plus sombres.

Si vous êtes suffisamment forts, vous pouvez peut-être être l’épaule sur laquelle une autre personne peut s’appuyer. Partagez vos forces et votre énergie. En apportant de la lumière à ces jours plus sombres d’octobre et de novembre.

Cela vous semble peut-être difficile mais en réalité, il suffit parfois de petites attentions concrètes. Donner un coup de téléphone. Rapporter des courses du supermarché. Tout simplement libérer un peu de temps pour les autres. Ces petites choses font parfois une grande différence. C’est le moment de montrer que nous pouvons être là pour chacun.

« Soyez prudents. Limitez vos contacts. Pensez à vous, pensez aux autres. Mais pensez aussi à notre personnel soignant. »

Voilà les mots d’un soignant que j’ai entendus hier. Telle sera ma conclusion.