Discours

Introduction à la conférence de presse sur les pensions

Le gouvernement fédéral a conclu un accord sur un paquet de mesures pour les pensions. Le paquet pensions poursuit un objectif clair : valoriser le travail, y compris pour la pension. Lisez ici l'introduction du Premier ministre à la conférence de presse sur les pensions.

Bonjour

Hier soir, nous avons finalisé un paquet de mesures relatives aux pensions qui poursuit un objectif clair : valoriser le travail, y compris pour la pension. C'est l'essentiel. Nous faisons en sorte que ceux qui travaillent profitent d’une meilleure pension. Il s'agit d'un paquet pensions qui met les gens au travail.

Cela passe par deux décisions importantes :

  • Pour la première fois, nous instaurons une condition de travail pour ceux qui veulent avoir accès à la pension minimale. Vous savez que l'accord de gouvernement prévoit une pension minimale de 1 500 euros. C'est une mesure importante. Mais il est normal de devoir offrir quelque chose en retour.

Pour avoir droit à une pension minimale, il faut avoir travaillé suffisamment. D’où la condition de travail de 20 ans de travail effectif.

Il s'agit d'une nouveauté de notre système de pension. C'est la toute première fois que nous introduisons une telle condition de travail pour l’accès à la pension.

Et elle me semble logique.

Nos pensions font partie du contrat social. Et dans un contrat, il y a toujours deux parties qui produisent un effort.

C’est une primeur en Belgique :

  • Le gouvernement Di Rupo a durci les conditions pour partir à la pension anticipée
  • Le gouvernement Michel a relevé l’âge légal de la pension
  • Ce gouvernement, quant à lui, instaure une condition de travail effectif. Les exceptions sont vraiment très limitées : elles concernent uniquement le handicap, le congé de maternité et d’allaitement et les soins palliatifs.
  • La deuxième décision importante est de valoriser davantage le travail avant la pension ; il s’agit du nouveau bonus de pension.

Les personnes qui ne prennent pas une pension anticipée mais font le choix de prolonger leur carrière percevront une pension plus élevée. Cette augmentation sera perceptible, mais nous la concrétiserons de manière justifiée. C'est pourquoi nous demandons au Bureau du Plan de réaliser une série de calculs pour voir quel est le montant le plus optimal pour inciter effectivement les gens à travailler.

L’objectif est que celui qui travaille au-delà de la pension anticipée puisse compter sur 300 à 500 euros de pension nette supplémentaire par année de travail supplémentaire. Ce bonus de pension viendra donc s’ajouter aux droits de pension supplémentaire que vous percevez également aujourd’hui avec une carrière plus longue.

Ainsi, une personne qui travaille pendant trois ans après avoir pris une pension anticipée peut obtenir presque un treizième mois de pension.

Ainsi, ce paquet pensions manie à la fois la carotte et le bâton :

  • Ceux qui travaillent bénéficient de plus de droits de pension. Les personnes qui travaillent plus longtemps bénéficient d'une pension plus élevée.
  • Par contre, l’accès à la pension minimale, le bâton, devient plus strict : ceux qui ne travaillent pas assez longtemps ont moins facilement accès à la pension minimale.

Enfin, ce paquet contient également un volet lié au genre, notamment pour les femmes qui, à un moment donné de leur vie, ont travaillé moins pendant un certain temps pour s'occuper des enfants.

Cela a un impact important sur la constitution des droits de leur pension et nous constatons également que ces femmes rencontrent souvent des problèmes plus tard, à l’heure de la pension.

Par conséquent, pour les personnes qui travaillaient à temps partiel avant qu’il ne soit question du crédit-temps (c.à.d. avant 2001), une fraction de pension favorable sera appliquée pendant 5 ans (250 au lieu de 208) afin que ces personnes voient elles aussi leur pension augmenter quelque peu.