Discours

High-level announcement Global D4D Hub

Madame la présidente, excellences, chers acteurs du D4D,

Il y a trois ans, je conduisais la première mission « digital for development ». L’idée était d’attirer des start-ups et des entreprises belges dans la Silicon Savannah au Kenya, l'un des plus importants pôles technologiques d'Afrique où foisonnent des start-ups florissantes.

J'ai été impressionné, parce que j'ai découvert une Afrique dont on ne m'avait jamais parlé auparavant. Une Afrique jeune, entreprenante et innovante, qui se projette dans l'avenir.

J
e me souviens avoir visité une jeune scale-up. Elle vendait des installations solaires domestiques, fournissant de l'électricité à plus de 60.000 foyers. Un parfait exemple pour illustrer notre avenir commun.

Ces dernières années, des milliers de start-ups numériques ont vu le jour dans toute l'Afrique. Elles essaiment des idées nouvelles et originales, inspirent les jeunes et surtout : elle stimulent le développement de l'Afrique.

C'est le défi que nous devons tous relever, en Europe comme en Afrique : comment intégrer les promesses de l'ère numérique dans nos économies ?

Je suis heureux de constater que ce processus trouve son aboutissement dans le lancement aujourd'hui du « Digital for Development Hub » de l'Union africaine et de l'Union européenne.

Et je me réjouis tout particulièrement de trois choses :

Premièrement, du fait que nous réunissions un groupe diversifié de partenaires, des personnes issues des secteurs public et privé, des entrepreneurs, des geeks de la technologie, mais aussi des représentants de la société civile, du monde universitaire, et des militants.

Bref : des esprits créatifs de tous horizons, qui unissent leurs forces pour stimuler la croissance et le développement du numérique. Parce qu'au XXIe siècle, la « force » vient de la diversité. C'est la seule façon de s'attaquer aux grandes problématiques qui se posent à nous. Cela va de la croissance durable à la promotion de l'égalité des sexes, en rendant l’entrepreneuriat plus inclusif, plus attractif pour les jeunes et plus accessible pour les femmes.

Deuxièmement, je tiens à souligner le rôle central de notre agence belge de développement ENABEL, qui coordonnera le consortium du hub D4D. Le hub facilitera les partenariats et jouera un rôle important dans le renforcement des capacités et le soutien technique. Il assurera également le partage des connaissances, afin que nous puissions tirer les leçons des expériences et échanger les meilleures pratiques.

Et troisièmement, je suis très heureux que nous connections des personnes clés dans les différents écosystèmes numériques de nos deux continents.

C'est essentiel, parce que chacun apporte sa propre expérience, sa propre histoire. Et de ces histoires naissent des projets, projets qui sont synonymes d'investissement et de croissance pour l'Afrique et l'Europe.

Chers amis, la Belgique et l’Afrique sont liées depuis longtemps. Ces liens comptent pour nous, et comme toute relation, nous devons l’entretenir et la développer, en investissant dans l'avenir, dans la jeune génération africaine.

C'est pourquoi il est si important que notre partenariat Afrique-Europe se projette dans le monde numérique, c'est là que se trouve notre avenir commun.

J'ai donc l'honneur d'annoncer le lancement de la première branche opérationnelle du Global D4D Hub, entièrement axée sur l'Afrique. Il s'agit de la première composante régionale de cette plateforme mondiale D4D, qui entamera ses activités en janvier 2021.

Ce sera le début d'un nouveau chapitre dans nos relations, basé sur des valeurs et des principes communs, le nouveau hub contribuera à réduire la fracture numérique. En développant les écosystèmes numériques dans toute l'Afrique. En bâtissant un pont entre l’Afrique et l'Europe.

Je vous remercie.