Discours

Déclaration de politique générale du Premier ministre

Le Premier ministre Alexander De Croo vient de prononcer son discours de politique générale sur l'état de l'Union à la Chambre des représentants.

Le Premier ministre a détaillé l'accord budgétaire intervenu hier entre les partis de la majorité à l'issue d'une négociation marathon.

Voici le discours intégral du Premier ministre.

Déclaration de politique générale du Premier ministre
10 octobre 2023
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Chers/chères collègues,

Madame la Présidente,

Avant de commencer, je tiens à exprimer mes plus sincères condoléances aux nombreuses victimes d’Israël.

Les scènes d'horreur et d'inhumanité qui ont défilé devant nous ces derniers jours. La terreur sur les visages, la prise en otages de jeunes festivaliers jusqu’à l'enlèvement d'enfants sont d'une barbarie sans nom.

Au nom de notre pays, je veux exprimer tout mon soutien aux populations d’Israël.

Cette violence, aveugle et lâche, ferme brusquement la porte à toute perspective de paix et de sécurité dans toute la région.

La violence ne sera jamais la solution.

Tout solution pour être durable sera toujours politique.

Notre pays entend être un partenaire sur le chemin vers la paix pour tous ceux qui y habitent, qui y vivent et qui veulent y construire un avenir.

Cette fois encore, nous constatons que nous ne pourrons jamais vivre en paix si nous ne faisons pas preuve de compréhension mutuelle les uns envers les autres.

Nous vivons dans un pays qui nous offre confort et sécurité et nous devons y travailler chaque jour.

Chers/chères collègues,

Madame la Présidente,

 

Il y a trois ans, vous accordiez votre confiance à une équipe de crise. La Belgique avait enfin un gouvernement.

La pandémie qui chaque jour faisait de nouvelles victimes paralysait notre vie en société.

De très nombreux emplois étaient menacés.

Les plus pessimistes nous voyaient sombrer dans la pauvreté.

Mais il n’en fut rien.

Ces trois dernières années ont marqué l'Histoire.

Loin de nous résigner,

nous avons pris les choses en mains et défini un cap.

Notre pays est sorti grandi de ces crises.

Après deux années difficiles, nous travaillons au redressement.

Nos finances publiques progressent pas à pas dans la bonne direction.

Avec en ligne de mire la norme de Maastricht,

un effort de plus de près de 5 milliards d'euros en 2024,

et un total de 11 milliards d'euros pour l'ensemble de la législature.

Nous faisons ce que nous avions promis.
 

Apporter un soutien dans les moments difficiles.

Et ensuite, prendre le taureau par les cornes.

C'est ce que fait ce gouvernement.

 

Investir dans l'avenir

S’il est important de mettre de l’ordre dans les comptes,

le gouvernement investit aussi dans l'avenir.

Nous donnons un coup de pouce aux jeunes familles qui souhaitent construire leur première habitation en accordant une nouvelle réduction de la TVA dans le secteur de la construction.

Elles pourront, grâce à ce coup de pouce, investir dans une première maison plus durable, installer par exemple une pompe à chaleur.

Nous investissons aussi dans la jeunesse.

Avec un « service citoyen » pour guider les jeunes vers un emploi ou une formation.

Grâce à une approche ciblée, nous les remettons en selle.

Car nous voulons offrir des opportunités à chacune et chacun.

Je l’entends lors de chacun de mes déplacements :

des milliers d'emplois attendent preneurs.

Sur la digue à La Panne ou dans les centres de vacances de Durbuy, les établissements Horeca doivent souvent fermer plus tôt par manque de personnel.

Les écoles ne trouvent plus d’enseignants. Les entreprises ne trouvent plus d'informaticiens, de chefs de chantier, de techniciens, de soudeurs ou de chauffeurs routiers et les établissements de soins cherchent infirmiers désespérément.

Cette pénurie est un frein énorme à notre prospérité.

Notre pays compte déjà plus de 100 000 travailleurs enthousiastes qui perçoivent des revenus complémentaires grâce à un flexi-job.

Le gouvernement va à présent étendre le système des flexi-jobs à l’accueil des jeunes enfants, l’enseignement, l'agriculture et l'alimentation.

Mais aussi aux chauffeurs de bus, au secteur culturel, sportif et événementiel, aux auto-écoles, à l'agriculture et à l'horticulture.

Depuis son introduction, cette mesure a connu un énorme succès ; elle permet aux personnes d’arrondir les fins de mois en toute liberté.

Les pensionnés pourront, eux aussi, exercer un flexi-job ; leur net équivaudra alors au brut.

Près d'une personne de plus de 65 ans sur cinq encore active a déjà un flexi-job.

Nombreux sont ceux et celles qui se sentent encore pleinement aptes après 65 ans.

Ils veulent transmettre leurs connaissances et leur expérience précieuses pour les jeunes générations.

Ils veulent continuer à faire ce qu’ils aiment faire et font bien.

Avec notre accord, nous doublons le nombre de secteurs ouverts au flexi-job.

Et nous veillons en outre à ce que le travail rapporte.

À ce que la charge soit répartie sur un plus grand nombre d'épaules.

Récemment, nous avons vu des entreprises payer des travailleurs parfaitement compétents à rester chez eux alors que nous faisons face à une criante pénurie de main-d'œuvre.

Nous ne pouvons accepter que des talents soient ainsi gaspillés.

Le gouvernement a décidé d’augmenter nettement la contribution d'activation afin de mettre un terme à ces abus.

Cela étant dit, il n'y a jamais eu autant de travailleurs qu’aujourd'hui.

Plus de 5 millions de Belges travaillent.

Et selon le Bureau du plan, ce sont près de 300 000 emplois qui auront été créés pendant cette législature.

Sans ces épaules, il est impossible de financer notre protection sociale robuste.

Et non, nous ne sommes pas allés chercher l'argent chez les travailleurs de la classe moyenne.

Nous avons opté pour la sobriété au niveau du budget de l’État et avons demandé une contribution équitable aux grandes banques.

Pas de solutions miracles

En matière budgétaire, les miracles n'existent pas.

On ne résout pas en trois ans, en temps de crise, tous les problèmes structurels de la politique budgétaire belge.

Réduire et assainir la dette prend du temps.

Mais en progressant dans la réforme des pensions et en maintenant plus de personnes au travail, nous avançons dans la bonne direction.

Le gouvernement a mené à bien son dernier exercice budgétaire.

Nous sommes sur la bonne voie, et c’est essentiel pour la confiance.

La protection de nos citoyens et de nos entreprises en pleine crise de l’énergie a eu un coût, la pandémie aussi.

Plus de 20 milliards d'euros au total.

Le volume d’aide a été colossal.

Alors oui, le chemin qui mène à l'équilibre est plus long.

Mais nous n'avons laissé personne de côté.

Ce fut un choix délibéré, limiter la casse.

Ce gouvernement ne veut pas d’un cimetière social.

Malgré toutes les crises, la prospérité des Belges a progressé de 3,8 % depuis l’arrivée de ce gouvernement.

Notre pays fait mieux que la zone euro.

Mieux que nos voisins allemands et français.

Même au cours des deux derniers trimestres, nous avons constaté un fléchissement de l'économie aux Pays-Bas et en Allemagne, alors que notre pays, lui, poursuit sa croissance.

Une croissance à laquelle contribue le budget que nous venons de boucler.

Grâce à nos politiques, nous préservons le pouvoir d’achat des citoyens.

Grâce à nos politiques, nous évitons un bain de sang social.

Grâce à nos politiques, nous mettons plus de gens au travail.

Mais pour pouvoir continuer à mener ces politiques, nous avons besoin de chacune et chacun.

Le nombre de congés de maladie notamment de longue durée continue d'augmenter, mais moins vite grâce aux politiques conduites par le gouvernement.

Nous avons pris des mesures importantes, mais il reste du travail.

Nous continuerons aussi, au cours de la dernière année de législature, à investir dans les soins de santé.

La réforme des cabinets de médecins généralistes est une étape importante qui donnera aux médecins généralistes plus de latitude pour être véritablement auprès de leurs patients. 

La prévention des problèmes de santé est le meilleur investissement dans notre système de santé.

Chaque investissement dans ce domaine se récupère par la suite. 

Durant cette dernière année, nous renforcerons également les soins de santé mentale.

Car lorsque nous rendons accessibles nos soins de santé mentale - dans les écoles, les organisations de jeunes, chez les médecins généralistes, dans les CPAS - les résultats sont là.

Cela a déjà permis à plus de 200 000 jeunes et adultes de consulter plus rapidement un psychologue.

Nous prenons soin des gens.

Nous les rendons plus résilients.

Promesses

Beaucoup ont fait des promesses.

Ce gouvernement a tenu les siennes.

Nous avions promis de porter les pensions minimum des salariés et des indépendants à 1500 euros nets.

Et nous l’avons fait.

Nous avons promis de ne laisser personne de côté pendant la crise de l’énergie.

Il y a eu les primes énergie, le tarif social, le chèque mazout et la diminution temporaire des accises à la pompe.

Et nous l’avons fait.

Nous avions promis que nous n’éteindrions pas les lumières.

En prolongeant la durée de vie de nos deux plus récentes centrales nucléaires. 

Et nous l'avons fait.

Nous avions promis de préserver la compétitivité de nos entreprises.

Nous avons signé deux accords interprofessionnels et respecté la norme salariale.

Et nous l'avons fait.

Nous avions promis de faire appliquer toutes les peines de prison.

Les peines courtes aussi.

Et nous l’avons fait.

Malgré tous les défis et les crises qui jalonnent notre chemin, notre pays est aujourd’hui sur la bonne voie.

Il est temps désormais d’avancer.

Le défaitisme ? Très peu pour nous. Nous choisissons l'ambition.

Prenons l’énergie.

Finies les incertitudes.

Nous avons repris le contrôle.

Avec Anvers-Zeebruges comme porte d'entrée du gaz et de l’hydrogène en Europe.

Et Belgique, le prix du gaz naturel en septembre était le moins cher de toute l'UE, tant pour les PME que pour les ménages.

En ce qui concerne l'électricité, nous sommes même le deuxième pays le moins cher après la France pour les ménages et le troisième pays le moins cher après l'Allemagne et la France pour les PME.

Ce n'est pas nous qui le disons. C'est la CREG.

Nous avons investi massivement dans les énergies renouvelables.

Notre expertise est sollicitée dans le monde entier.

Et tous les entrepreneurs vous le diront : la sécurité énergétique, c’est un ballon d'oxygène pour nos entreprises.

Après deux décennies d'incertitude sur l'avenir du nucléaire en Belgique, nous avons une nouvelle trajectoire.

L'accord intervenu cet été avec Engie nous apporte des certitudes.

Et nous allons aussi valoriser davantage notre expertise.

En mars prochain, nous allons inviter avec l'Agence internationale de l'énergie atomique une trentaine de pays à un sommet sur le rôle clé de l'énergie nucléaire dans la réduction du recours aux énergies fossiles, la sécurité énergétique et notre développement économique.

Atom for Net Zero.

Un nom qui en dit long.

Le sommet sur l'énergie nucléaire se penchera également sur la question du démantèlement et du stockage des déchets nucléaires en toute sécurité.

Le nucléaire et le renouvelable. Nous aurons besoin des deux.

La Belgique est un leader mondial dans le domaine de l’éolien offshore avec une production de 8 gigawatts d'ici 2040.

Le gouvernement a décidé d’un glissement des accises sur l'électricité vers les sources d'énergie fossiles.

Nous procéderons par étape.

Afin que chacun puisse s’adapter.

Nous réduirons aussi progressivement les subventions aux combustibles fossiles dans le secteur des transports.

Car investir dans le développement durable est bénéfique pour notre climat, mais aussi pour notre industrie.

Nous faisons notre part

Chers/Chères collègues,

En matière de solidarité, notre pays fait plus que sa part.

Nous proposons aujourd’hui 34 000 places d'accueil.

Mais l’hiver approche et nous voulons être prêts.

C'est pourquoi nous avons réuni tous les partenaires autour de la table pour voir ce que nous pouvons faire de plus.

Dans les casernes, les bâtiments des chemins de fer ou les foyers vides, nous allons encore créer des places supplémentaires.

Nous prenons nos responsabilités.

Mais disons-le clairement : de nouvelles places d’accueil n’apporteront pas à elles seules la solution.

Pour cela, les pays de l'UE doivent s’accorder sur des règles efficaces.

Nous ne pouvons pas créer de nouvelles places à l'infini.

Nous ne pouvons pas éternellement faire le travail des autres États membres de l'UE.

C'est pourquoi nous allons tout mettre en œuvre pour que le nouveau pacte européen sur la migration soit approuvé pendant notre présidence.

Des partenariats devront aussi être noués entre l'Europe et l'Afrique pour inciter les jeunes à poursuivre le rêve africain plutôt que le rêve européen.

Par exemple, en investissant dans l'immigration légale en vue de formations ou pour les métiers en pénurie.

Nous devons remplacer le modèle de migration débridée par un modèle circulaire.

Un modèle qui offre davantage d'opportunités aux non-Européens, mais dans lequel les pays d'origine reprennent également les clandestins.

Aujourd'hui, ce sont les passeurs qui choisissent qui entre ou non en Europe.

Nous devons y mettre un terme.

Pour que les jeunes ne quittent pas l'Afrique sur des bateaux de fortune. Ou sur des routes mortelles à travers le désert.

Si ces trafiquants prennent le dessus, il n'y aura plus de droit d'asile et nous n’obtiendrons tout simplement plus l’adhésion de notre population.

Nous devons briser ce cercle.

Et pour cela, la coopération est indispensable.

Chez nous, comme avec les autres pays.

Coopérer, une nécessité plus que jamais

Ce que nous avons fait pour l’Ukraine, c’est l’exemple à suivre.

Notre aide est tangible, tant d’un point de vue humanitaire que militaire.

Avec l’accueil de plus de 70 000 réfugiés ukrainiens.

Et avec un fonds spécifiquement dédié à l’Ukraine et financé par des recettes fiscales tirées des avoirs russes gelés auprès d’Euroclear.

L’Ukraine sera libérée. 

L'Ukraine doit retrouver la suprématie dans son espace aérien.

C’est la condition pour remporter cette guerre.

Nous l’y aidons, en tant que membre de la coalition F-16, avec quinze autres États.

Une économie plus forte, plus verte et plus sûre

L’an prochain, la Belgique assurera la présidence de l’Union européenne et s’y consacrera pleinement.

En ligne de mire : une Europe économiquement plus forte, plus verte et aussi plus sûre.

Il en va de nos emplois, de notre industrie et de notre prospérité.

Les grands défis qui nous font face, nous les relevons ensemble.

La lutte contre le changement climatique,

la lutte contre l'immigration clandestine

et la lutte pour une industrie européenne forte.

En embrassant toutes les opportunités que nous offre l’entreprenariat innovant et durable.

En consolidant notre marché intérieur et en l’armant pour les trente prochaines années.

En redynamisant les industries qui nous ont amenés ici, comme le secteur de la chimie et de l’acier.

Elles ont été les forces motrices de l’industrialisation de l’Europe et seront de nouveau amenées à jouer un rôle clé à l’avenir.

Notre force réside dans nos cerveaux.

À Ostende, nous avons réuni plus de 100 chefs d'entreprise avec les dirigeants et les ministres de l'Énergie de neuf pays de la mer du Nord et de la Commission européenne.

Nous voulons faire de cet ambitieux projet énergétique industriel en mer du Nord un modèle pour les autres bassins maritimes européens.

La clé réside dans la vitesse de réaction.

Nous devons d’urgence procéder à des changements structurels.

Et la vitesse de l’IA, de la 6G et d’autres technologies nous y aidera.

Tesla base la fabrication de ses voitures sur des puces informatiques de haute qualité, nous devons faire de même avec les technologies dans lesquelles l'Europe se distingue.

Nous pensons que l'industrialisation numérique peut améliorer notre compétitivité par rapport aux États-Unis et à la Chine.

Confiance en la protection

Chers/Chères collègues,

Nos citoyens attendent des autorités qu’elles assurent leur sécurité.

Cette confiance en la protection est l’un des piliers de notre démocratie.

Pensons à notre capitale.

Bruxelles, c’est un New York à taille humaine.

Une ville-région de 184 nationalités.

Elle est notre vitrine et fait notre richesse culturelle et notre rayonnement international.

Mais dès qu’il s’agit de sécurité, l’on pointe trop souvent l’autre du doigt.

Les problèmes aux abords de Bruxelles-Midi durent depuis trop longtemps.

Au lieu de chercher un bouc émissaire, nous proposons des solutions.

Nous avons réuni tous les niveaux de pouvoir, convenu d'un plan d'action de 22 mesures et impliqué tous les partenaires.

Bruxelles mérite mieux qu'une guéguerre politique où chacun regarde son nombril.

La lutte contre le trafic de drogue mérite le même traitement.

Le narcoterrorisme est une menace pour la capitale et nous refusons de la laisser planer.

À Anvers, le « Stroomplan » porte ses fruits.

Mais à Bruxelles aussi, le nombre de morts ne cesse d’augmenter, sous la violence des gangs de narcotrafiquants.
Nous devons sans tarder agir pour assurer la sécurité de Bruxelles.

C’est pourquoi nous investissons dans la sécurité, dans de nouveaux hélicoptères de police, dans le renforcement du commissariat aux drogues, dans de meilleurs moyens de communication pour nos services d’urgence et notre police.

Nous nous engageons aussi dans la lutte contre les violences sexuelles en renforçant les centres de prise en charge.

Car cette problématique ne quitte pas non plus notre esprit.

Chaque jour, dix viols et agressions sexuelles sont signalés.

La violence sexuelle est un fléau dans notre société.

C’est pourquoi nous mettons en place dix Centres spécialisés de prise en charge des violences sexuelles, afin d’améliorer l’accueil des victimes.

Chacune des victimes de violences sexuelles trouvera un centre à une heure maximum de l’endroit où elle se trouve.

Chers/chères collègues,

Dans les mois à venir, nous sommes décidés à continuer sans relâche à consolider cette confiance.

Jusqu’au dernier jour.

Jusqu’au 9 juin.

Après, viendra l’heure des choix.

Les jeunes seront nombreux à exprimer leur vote pour la première fois.

Ils se rendront aux urnes alors qu’à seulement quelques milliers de kilomètres d’ici sévit une guerre.

Alors que cet été vient d’être mesuré comme le plus chaud de tous les temps.

Et alors qu’ils se demandent si ça ira vraiment mieux demain.

En plein cœur d’un monde où l’incertitude règne et où seules les mauvaises nouvelles font vendre.

Les jeunes que je rencontre veulent simplement aller de l’avant et sont souvent plus conscients que nous de la richesse de notre société.

Ceux qui en appellent à la confiance doivent l’incarner.

Si nous voulons convaincre les jeunes, ce ne sera qu’à force de résultats.

Et certainement pas avec des réponses faussement populistes et vides de sens.

Ni avec un discours qui cherche à dresser les citoyens les uns contre les autres.

Ce que les jeunes attendent de nous, c'est une gouvernance moderne qui les pousse vers l’avant.

Qui les aide dans leur recherche d’emploi ou de logement.

Tout le monde ne veut pas dresser un mur entre soi et l’autre.

Tout le monde ne véhicule pas de propos négatifs et ne prédit pas la fin du monde.

Il existe une majorité silencieuse qui fait le choix de la coopération.

Cette majorité silencieuse qui apporte sa pierre à notre société. Qui s’y investit sans compter.

Mais pour la soutenir, nous les décideurs politiques devons aussi coopérer et dépasser les antagonismes.

Nous battre pour la démocratie et contre les fake news, tel est notre défi permanent.

Les récentes attaques prenant pour cible les écoles wallonnes nous ont tous choqués.

Si nous abandonnons notre démocratie à la désinformation et aux fake news, nous allons droit dans le mur.

Les antidémocrates déforment la réalité et colportent des mensonges au détriment de la sécurité de nos enfants.

Raison pour laquelle le Conseil de sécurité va décider d'un ensemble de mesures pour lutter contre la désinformation.

Nos citoyens doivent pouvoir exprimer leur voix démocratiquement et en toute sécurité.

Nos services de sécurité feront donc preuve de la plus grande vigilance et interviendront en cas de besoin.

Afin que nos libertés et nos valeurs soient préservées.

Afin que chacun puisse bénéficier des mêmes chances.

 

Chers/chères collègues,

Il nous reste huit mois pour apporter la touche finale à l’accord de gouvernement.

Je suis fermement convaincu que nous allons mener à bien notre mission.

Avec résilience et confiance.

Portés par notre énergie et notre solide volonté de mieux armer encore notre pays pour demain.

C’est pourquoi nous comptons sur votre soutien et votre confiance.

Je vous remercie.